Rechercher sur ce blogue

jeudi 18 mars 2021

Les vents contraires - n°3


 Dans le cadre du mois de poésie initié par la DRAC du Nord-Pas-de-Calais en 1978, le texte Les vents contraires a été  présenté  à Boulogne-sur-mer sous forme de diaporama, avec en fond sonore la Messe pour le temps présent de Pierre Henry.

                                                 3

Le monde du poète

  Tandis que des ombres sinistres se profilent au loin et que des assoiffés d'argent souillent les mers, pillent les champs, massacrent nos forêts,
Poète, tu vas à la recherche de l'authenticité, à la découverte de la vraie vie.

  Artistes, poètes, la société vous rejette, faut-il s'en étonner ?
  Un jour de juillet, un homme  mourait d'un coup de revolver dans la poitrine. 
C'était l'époque où Meissonnier, médiocre peintre apprécié de son vivant, vendait très cher ses toiles. Lui avait vécu dans la misère. Il s'appelait Van Gogh.

Un jour, il avait recopié pour son frère Théo cette pensée de Renan :
"L'homme est ici-bas pour réaliser de grandes choses pour la  société, pour arriver à la noblesse et dépasser la vulgarité où se traîne l'existence de presque tous les individus".
Chercher à donner un sens à sa vie, refuser la vulgarité,
n'est-ce pas ce qui pousse l'homme à créer ?

                                      *
Le monde du poète, un autre monde en vérité.
Une route traverse la forêt, c'est le temps des vacances. Loin des embouteillages, des stations balnéaires, enfonçons-nous dans la forêt et regardons ces choses banales  qui, au poète, paraissent toujours neuves.
Pour lui, la nature est plus qu'une source de joie. En décrivant la fleur, le fruit, l'arbre, la grenouille, le poète se sent muni d'un pouvoir intense, celui de recréer les choses.
La pomme de pin qu'il tient dans sa main révèle son existence.

Nécessité de la création.
Pour le poète, se battre avec les mots et noircir la page blanche. 
C'est le triomphe de la liberté sur l'obscurité. 
La victoire de l'homme sur lui-même.

à suivre

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

le puits