VERS LA SOURCE
Des images
confuses resurgies de l'enfance, des images récentes que le temps n'a
pas encore déformées me viennent à l'esprit.
Qu'on
ne s'y trompe pas. Je ne me tourne pas vers elles par nostalgie, par
goût exclusif des souvenirs.
Il
faut vivre l'instant présent.
Je
vais vers elles plutôt, comme on va vers la source.
Pour
y trouver un art de vivre.
*
VOYAGES
Je connais le charme des promenades la
nuit sur la montagne ou au bord de la mer.
Je n'oublierai jamais Ténérife et la
montée vers le sommet du Teide, ni ma rencontre avec les chutes du
Niagara. Mais la turbulence des villes ne me déplaît pas. J'ai
goûté la liberté dans les rues d'Amsterdam, l'ambiance un peu
folle de Broadway au début de la nuit. J'ai marché longuement dans
la Rome antique, je me suis reposé devant la fontaine de Trévi, sous
un soleil accablant et mes amis m'ont raconté leur marche sur
l'Himalaya, la douceur de leur village africain et aussi la misère
de Delhi.
Mais c'est l'air respiré au bord de la
mer ou dans les chemins forestiers qui me convient le mieux.
Depuis que j'ai vu Birkenau et
Auschwitz, je me dis qu'il n'est pas possible de se taire, qu'il faut
témoigner, parfois crier pour se faire entendre, ne pas se résigner
afin d'inverser le cours des choses.
René-Guy Cadou disait que "le
poète n'est pas à part des autres. Seulement la parole lui a été
donnée".
Je fais miens ces mots du poète.
Témoin des jours heureux, témoin
impuissant d'une époque troublée, j'écris, pour celles et ceux qui
veulent m'entendre, la vie de tous les jours.
J'écris pour dire mes craintes et mes espérances.
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