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jeudi 3 janvier 2019

Autoportrait I



VERS LA SOURCE

    
Des images confuses resurgies de l'enfance, des images récentes que le temps n'a pas encore déformées me viennent à l'esprit.
Qu'on ne s'y trompe pas. Je ne me tourne pas vers elles par nostalgie, par goût exclusif des souvenirs.
Il faut vivre l'instant présent.
Je vais vers elles plutôt, comme on va vers la source.
Pour y trouver un art de vivre.
                                                *
VOYAGES

    Je connais le charme des promenades la nuit sur la montagne ou au bord de la mer.
Je n'oublierai jamais Ténérife et la montée vers le sommet du Teide, ni ma rencontre avec les chutes du Niagara. Mais la turbulence des villes ne me déplaît pas. J'ai goûté la liberté dans les rues d'Amsterdam, l'ambiance un peu folle de Broadway au début de la nuit. J'ai marché longuement dans la Rome antique, je me suis reposé devant la fontaine de Trévi, sous un soleil accablant et mes amis m'ont raconté leur marche sur l'Himalaya, la douceur de leur village africain et aussi la misère de Delhi. 
Mais c'est l'air respiré au bord de la mer ou dans les chemins forestiers qui me convient le mieux.
Depuis que j'ai vu Birkenau et Auschwitz, je me dis qu'il n'est pas possible de se taire, qu'il faut témoigner, parfois crier pour se faire entendre, ne pas se résigner afin d'inverser le cours des choses.
René-Guy Cadou disait que  "le poète n'est pas à part des autres. Seulement la parole lui a été donnée".
Je fais miens ces mots du poète.
Témoin des jours heureux, témoin impuissant d'une époque troublée, j'écris, pour celles et ceux qui veulent m'entendre, la vie de tous les jours.
J'écris  pour dire mes craintes et mes espérances.



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