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mercredi 20 janvier 2021

La ronce

 


   La ronce, arbrisseau redouté des jardiniers, est appréciée des promeneurs qui, à la fin de l'été, parcourent les chemins de campagne, à la recherche des fruits  qui feront d'excellents desserts ou deviendront confiture.

  La ronce commune n'a aucune élégance. Ses longues tiges s'enracinent pour en former de nouvelles. Au bout de quelques années, elle devient un fourré informe et inextricable, ce qui explique l'acharnement du jardinier à la combattre.

    La mûre sauvage ne se laisse pas cueillir aisément. Avant d'apprécier la délicatesse du fruit, le promeneur doit subir  à maintes reprises les attaques d'aiguillons effilés et tranchants. Il doit faire preuve de patience et d'imagination pour atteindre les tiges les plus hautes.

   Au bout de quelques heures, il porte sur les bras, sur les jambes, les stigmates de sa cueillette et  ses mains sont couvertes de taches violacées ou d'un noir bleuâtre.

  La ronce nous rappelle qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Ce qui n'est pas beau peut cacher des choses délicieuses.

2018


jeudi 14 janvier 2021

Lettre à Lou

 


 Lou, maintenant que tu es une grande fille, la nature t'attend.
                          
D'abord, il te faudra quitter la ville tentatrice  où la foule se perd.
Et par un bel après-midi d'automne, tu prendras le chemin qui mène à la forêt voisine. 

Dans un de ces sentiers où grouille sous tes pieds une vie étonnante,
avance lentement.
  
 Sur ton chemin, tu  verras par milliers des pommes de pin. 
Ramasse l'une d'elles et délicatement  détache une des écailles.
Alors tu découvriras le secret du cône. 

Collées à l'écaille,  deux graines aux longues ailes fines se cachent.

Avec un peu de chance, la graine deviendra le sapin sous lequel tu te reposeras plus tard.
C'est le miracle de la vie qui se perpétue.

Lou, la nature t'attend. Elle a tant de choses à te dire.

Octobre 2020

 
 
 

jeudi 7 janvier 2021

Les écoliers (années 1950)

 



Sur les trottoirs les écoliers

traînaient gaiement leurs vieux souliers.

Ils allaient rêvant du Far-West

et d'ascensions de l'Everest.


Et le jeudi par les chemins

de leur voix frêle de gamins

ils chantaient les joies de l'enfance.

C'était le temps de l'insouciance.

                          *

Les années ont passé. Ils n'ont pas oublié 

le tableau noir, l'odeur de la craie, l'encrier,

et  le maître d'école, un homme chaleureux

qui voulait que   ses élèves fussent heureux.

1990



le puits