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vendredi 22 mars 2019

Minuit sonne




Minuit sonne à l'église voisine.

Minuit sonne  c'est l'heure
des amours clandestines
des   amours  passagères 
nées  d'un regard.

Minuit sonne  à  l'église voisine
près du port des marins cherchent  
dans  des   alcools râpeux
une improbable volupté.

Minuit sonne à l'église voisine. 
Minuit  sonne, c'est l'heure
où dans la solitude  
renaissent les douleurs.

C'est  l'heure  où  des   ombres hideuses 
se glissent dans les rêves 
de l’enfant qui a peur.

Minuit sonne à l'église voisine.
Sur la fenêtre de ma chambre 
un papillon déploie ses ailes.

1er février 2013


vendredi 8 mars 2019

Femmes




      8 MARS  -  FEMMES 




Femmes d'ici, femmes d'ailleurs

Femmes d’ici femmes d’ailleurs
vous qui implorez le ciel pour que revienne la pluie
qui fera germer le riz
Vous qui avez vu vos fils vos maris 

emmenés dans des geôles
où s’acheva leur vie
Vous qui avez tout donné et qu'on abandonna
aux longues nuits d'hiver
sans feu et sans personne
Vous qui étiez si belles à vingt ans
et que les durs travaux
ont implacablement  brisées
Femmes d'ici femmes d'ailleurs
Vous êtes la promesse
des prochaines aurores

Avril 2011


                                    La femme inspiratrice 

Nuits d'été


Souviens-toi nous partions
vers des lieux inconnus
où la lune fugace
jouait avec les lacs

Nous écoutions le cœur de la montagne 
battre au rythme de nos pas

Et la nuit
des parfums enivrants
enveloppaient nos corps
qui se fondaient légers
comme en apesanteur

Puis le soleil à l’aube
réveillait la Nature
et nos rêves enfouis 

 Juillet 2017
 

vendredi 1 mars 2019

Arbres



Printemps des Poètes

Mois de Mars 2019






Forêts

Et je m'enfoncerai
dans ces forêts profondes
où les arbres frissonnent
comme des épidermes.
Je boirai à la source
le suc de vérité.
Puis j'irai vers la mer
où la vague dessine
sur le roc de granit
les fleurs de l'avenir.


1978-1983



Arbres abattus






Je me promenais, un matin d’été, dans la forêt quand j’aperçus soudain, couchés au bord du sentier, de grands arbres vigoureux qui la veille encore se dressaient vers le ciel. Ces arbres qui avaient recueilli tant de confidences et donné tant de joies aux promeneurs me disaient qu’ils auraient aimé vivre encore pour sentir la caresse du vent sur leur feuillage, entendre gazouiller les oiseaux, offrir leur ombre au marcheur accablé de chaleur, abriter les amours d’un couple passionné. 


Tristes matins (extrait)

Je hais ces matins mornes
aux couleurs de défaite
jours de soleil éteint 
d'espérances brisées...

Je hais ces matins noirs
de chênes abattus.

Juin 2009




le puits